Solidaires-retraité.es rappelle l'historique du système de retraites et de son financement

Suite à un article publié dans Les Echos-le Cercle sur Internet, rédigé par de jeunes membres des Républicains, de Horizons, du Parti Radical, concernant les retraité.es profiteurs qui osent "laisser une dette à payer aux jeunes" dans le cadre de la suspension de la réforme des retraites, les retraité.es du syndicat Solidaires leurs répondent, par le biais d'une lettre publique :

"Lettre ouverte à :
- Mme Marine Cazard, président des Jeunes Horizons
- Monsieur Baptiste Bezault, président des Jeunes Radicaux
- Monsieur Tristan Ganivet, Secrétaire général des Jeunes LR
- Monsieur Aymeric Jaillais, relais Nouvelle Energie Indre et Loire


Madame, Messieurs,

Nous avons lu avec attention votre tribune, parue dans les Échos, le 21 octobre dernier. Le titre de

cette tribune nous a interpellés : « Le gouvernement ose nous envoyer la facture, la suspension de la
réforme est un braquage de la jeunesse » ! (Or, si braquage il y a eu, c’est bien cette loi 2023 sur les
retraites, seulement reportée, d’ailleurs, qui l’a provoqué et qui imposait de faire passer de 62 à 64
ans l’âge légal de départ en retraite).
Votre analyse de la situation de la jeunesse, mais pas seulement de celle-ci, est proche de la nôtre :
pauvreté, extrême précarisation, bas salaires, loyers prohibitifs… Les services publics s’étiolent, des
pans entiers du ferroviaire sont en cours de démantèlement ; l’énergie a été privatisée, ainsi que la
Poste ; l’école et l’hôpital manquent cruellement de moyens. Il est exact également que notre
système de retraite par répartition, mis en place en 1945, suppose que les actifs et actives paient
des cotisations afin d’assurer la retraite des aîné·e·s, qui, auparavant, avaient payé celle de leurs
parents.
Maintenant, là où nos analyses divergent, c’est sur la question des responsabilités dans cette
situation. Vous accusez les actuel·le·s retraité·e·s d’être responsables de la dégradation de notre
modèle social, et qui par leur égoïsme, ont refusé, depuis 40 ans, d’accepter de supporter les
mesures qui s’imposaient.
Alors permettez-nous de revenir un peu en arrière, afin de nous remettre en mémoire quelques-unes
des décisions prises depuis 40 ans par les responsables politiques, qui ont aggravé la situation dans
laquelle se trouvent aujourd’hui les finances de l’État..."

 lire la suite...