Jadot, Rousseau, Batho, Piolle... "Nous voulons un traité de non-prolifération des énergies fossiles"

"La COP26 s'ouvre ce dimanche à Glasgow

Cinq ans après l'accord de Paris, on est loin d'une trajectoire qui pourrait limiter le réchauffement à 1,5 ou même à 2°C. 

La planète brûle dans les mégafeux, elle coule avec les inondations. 

Le désastre est sous nos yeux : la réalité du changement climatique se manifeste dans toutes les régions du globe. 

80 % de la superficie terrestre, où vit 85% de la population mondiale, enregistre déjà les effets du dérèglement climatique. Avec plus de 120 millions de personnes supplémentaires qui pourraient plonger dans la pauvreté d'ici à 2030, le rapporteur spécial de l'ONU Philip Alston estime que "le changement climatique risque d'éliminer cinquante ans de progrès en matière de développement, de santé mondiale et de réduction de la pauvreté". Et nous ne sommes qu'à 1,2°C de réchauffement. À ce rythme, nous franchirons le seuil de 1,5 dès 2030, emmenant la planète vers le chaos. Il y aura sans doute, à la tribune de Glasgow, quelques élans vibrants sur "l'alerte rouge" et la "dernière chance". 

Mais ce sont des actes qui sont nécessaires, pas seulement des mots. 

Les actes ? 

Selon l'ONU, moins de 20% des dépenses affectées aux différents plans de relance post-Covid sont fléchées vers la réduction des émissions de gaz à effet de serre. D'après le Giec, le décompte des contributions nationales volontaires des États signifie une augmentation des émissions de 16% d'ici à 2030. Et les subventions aux énergies fossiles représentent 423 milliards de dollars chaque année dans le monde. Depuis 2019, ces financements ont augmenté de 22%. L'ONU l'a pointé dans un clip saisissant : c'est exactement comme si les dinosaures avaient subventionné par centaines de milliards des météorites géantes. 

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