Travailler quatre jours par semaine réduirait drastiquement notre empreinte carbone

C’est en analysant des données portant sur le Royaume-Uni que cette étude commandée par l’association Platform (dédiée à la justice sociale et environnementale) montre qu’une réduction du temps de travail à quatre jours par semaine, et sans baisse des salaires, réduirait grandement l’impact de notre économie mondialisée sur la planète. La surcharge de travail entraîne la surconsommation 

Dans les grandes lignes, il s’agit pour l’autrice de montrer que libérer le temps des travailleurs(ses) leur permettrait de passer plus de temps à développer d’autres activités, près des communautés, de leurs territoires et de leurs centres d’intérêts, des activités globalement moins gourmandes en énergies carbones. Essentiel à cet argumentaire, l’étude montre aussi que l’organisation actuelle, en ne laissant que peu de temps libre, favorise « l’alimentation rapide », la consommation de jouets technologiques et de voyages expéditifs, autant de manières pour celles et ceux qui passent leur temps à travailler de décompresser rapidement. 

Cette surconsommation de services et de biens à haute empreinte carbone est simultanément le résultat des opérations massives de publicité mises en place pour écouler des surplus massifs ; et ces surplus d’entreprises sont eux-mêmes le résultat d’avoir passé trop de temps à travailler avec des outils de production ultra-efficaces. 

Bien sûr, dans l’angle mort de cette étude, c’est une des dimensions fondamentales de l’économie capitaliste qui est remise en question. En celle-ci, l’on demande aux employés de travailler plus que ce qui est nécessaire pour reproduire la valeur de l’entreprise, afin de créer un surplus. Ce surplus peut alors être distribué sur de nouveaux marchés et générer un profit que les propriétaires ont le droit de garder pour eux-mêmes. 

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