Les Européens doivent s’engager pour une paix juste et durable en Ukraine, la France peut y contribuer

La proposition dite « plan de paix » en 28 points avancée le 21 novembre par les Etats-Unis pour mettre fin à la guerre en Ukraine est à la fois particulièrement injuste, inefficace et dangereuse. Particulièrement injuste parce qu’elle récompense l’agresseur russe en lui garantissant encore plus de territoires ukrainiens qu’il n’en a conquis par les armes, parce qu’elle réduit encore les capacités de l’Ukraine à se défendre, parce qu’elle acte l’impunité des criminels de guerre et contre l’humanité, parce qu’elle entend faire payer la reconstruction aux Européens qui ont soutenu l’effort de défense ukrainien contre l’agression russe. Inefficace parce que l’Ukraine, comme le montre déjà les déclarations de ses dirigeants et de ses organisations sociales, n’acceptera jamais un tel diktat. Dangereuse parce qu’elle acte le primat de la force sur le droit, précipite la fin de l’architecture juridique internationale en vigueur depuis la seconde guerre mondiale et laisse la Russie en position de force pour organiser une nouvelle agression en Europe, agression qu’elle prépare déjà par des nombreuses cyberattaques et reconnaissances de drones dans des pays de l’Union européenne. Pour Les Écologistes, toute tentative de résolution du conflit qui contournerait les principes de la Charte des Nations unies, l’interdiction du recours à la force, le respect de l’intégrité territoriale et la souveraineté politique des États, constituerait une capitulation face aux ambitions impérialistes. Un « plan de paix » qui entérine l’annexion de territoires ukrainiens par la Russie serait désastreux à la fois pour l’Ukraine, pour la sécurité en Europe et pour l’ordre mondial. L’Ukraine est une nation souveraine, maîtresse de son destin et de ses choix stratégiques. Par conséquent, toute discussion sur les termes de la paix doit impérativement être conduite avec et par l’Ukraine. Les écologistes soutiennent sans réserve le droit de l’Ukraine à définir les conditions dans lesquelles elle serait prête à mettre un terme à la guerre, en 

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