Jérome Gleizes : non, la taxe Zucman n'est pas confiscatoire


L’écologie est un fil directeur pour Jérôme Gleizes. Il parcourt les différents champs de l’écologie politique, partidaire, militant (fauchage d’OGM, antinucléaire, sans-papiers) et intellectuel. Il a notamment créé Ecorev’, une revue d’écologie politique, parrainée par André Gorz en 1999, ou sa chronique économique plus que décennale au journal Politis. De nombreux textes sont disponibles sur son site internet. Il est Conseiller de Paris et conseiller d'arrondissement · Délégué au Maire du 20e en charge des finances.

Le magnat du luxe voit le prélèvement de 2 % comme une attaque « mortelle contre l’économie française ». Elle ne serait pourtant que le rattrapage d’une anomalie fiscale persistante : les plus riches paient en réalité une part d’impôt inférieure à celle des classes moyennes et populaires.

La controverse entre l’économiste Gabriel Zucman et Bernard Arnault, première fortune française et parfois mondiale, illustre à elle seule ma chronique du 17 février 2025, « Défaire la ploutocratie ». Le polytechnicien devenu magnat du luxe après avoir racheté et morcelé le groupe textile Boussac traite de « militant d’extrême gauche » le normalien, professeur à l’Université de Berkeley, à la London School of Economics et à l’ENS Ulm. 

Il dénonce la « taxe Zucman » comme une attaque « mortelle pour l’économie française » alors qu’elle était défendue par sept Prix Nobel d’économie dans une tribune publiée dans Le Monde en juillet dernier ! Nous sommes loin d’une expropriation pour plutôt rétablir une justice fiscale, sans commune mesure avec les dispositifs vraiment confiscatoires du passé, comme celui du président des États-Unis d’Amérique, Franklin D. Roosevelt, qui porta le taux marginal de l’impôt sur les plus hauts revenus à 91 % en 1941. Restaurer l’équité fiscale Dans sa version adoptée à l’Assemblée nationale en 2025, ce nouvel impôt s’applique uniquement aux patrimoines nets, qu’ils soient immobiliers ou professionnels, supérieurs à 100 millions d’euros. Son mécanisme repose sur un principe de rattrapage : il garantit que le total des impôts acquittés par les ultra-riches atteigne au moins 2 % de la valeur du patrimoine concerné. 

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